Analyse de l’œuvre « Au bonheur des dames »

Emile Zola, dans son oeuvre « Au Bonheur de Dames », publiée en 1884, décrit la société bourgeoise, après l'apparition des grands magasins. Beaucoup de descriptions, basées sur des réalités, ornent le contenu de ce roman.

Dès le début de son oeuvre, Zola décrit le contenu du magasin « Au Bonheur des Dames  » :

« Cela partait de haut, des pièces de lainage et de draperie, mérinos, cheviottes, molletons, tombaient de l'entresol, flottantes comme des drapeaux, et dont les tons neutres, gris ardoise, bleu marine, vert olive, étaient coupés par les pancartes blanches des étiquettes. »

« A côté, encadrant le seuil, pendaient également des lannières de fourrure, des bandes étroites pour garnitures de robe, la cendre fine des dos de petit-gris, la neige pure des ventres de cygne, les poils de lapin de la fausse hermine et de la fausse martre. »

Par ces deux extraits, Emile Zola illustre bien l'importance qu'était apportée au matériel de couture : tissus, broderies, différentes textures, tout était à disposition des clientes pour qu'elles puissent confectionner d'elles-mêmes des robes ou des linges d'intérieurs à leur goût, mais surtout « à la mode ».

Un passage est particulièrement significatif, par rapport à ce thème qu'est « la mode », dans ce roman :

« Elles restèrent debout, mêlées à la foule des dames qui regardaient les étoffes, les tâtaient, stationnaient là des heures, sans se décider. Mais un grand succès s'indiquait surtout pour le Paris-Bonheur, autour duquel grandissait une de ces poussées d'engouement, dont la brusque fièvre décide d'une mode en un jour. »

Ce passage démontre bien que la mode est un phénomène superficiel, que les femmes du XIXè siècle changaient de goût aussi souvent qu'elles changaient de vêtements. Ce sont elles qui décidaient de ce qui serait « à la mode ». Elles avaient le pouvoir sur leur façon de se vêtir.

« Au Bonheur des Dames » est un parfait témoignage de ce qu'était la société bourgeoise du XIXè siècle, en particulier les femmes. La mode n'a pas seulement permit leur émancipation, elle a aussi permit le développement des grands magasins dans les grandes villes, ce qui permettera la propagation de la mode à travers le monde, et la mise en valeur de la femme grâce à ce phénomène.