Les Bourgeoises du XIXème siècle

La bourgeoisie est une classe sociale qui se situe entre les classes Paysannes et Nobles. Les bourgeois exercent le plus souvent des métiers comme commerçants ou encore artisans. La Bourgeoisie domine tout le XIXè siècle, et les femmes qui la représentent encore plus.

Les Bourgeoises aimaient afficher leur richesse en signe extérieur ( belles demeures, beaux habits ). Mais elles étaient essentiellement considérées comme des maîtresses de maison, ce que l'on appellerait aujourd'hui une « femme au foyer ». Elles prenaient leur rôle très à coeur : entretien du linge, de l'intérieur, décorations, achats, toutes ces tâches leur étaient réservées et elles veillaient à ce que toutes soient accomplies en temps et en heure. Les Bourgeoises ne travaillaient pas, toutes leurs journées étaient consacrées aux tâches ménagères et aux activités, aussi bien intérieures qu'extérieures. Elles apprenaient à leurs filles à broder dès leur plus jeune âge, elles leur faisaient lire des livres tels que ceux de Voltaire ou de Rousseau ( la femme lectrice était considérée comme hautement intelligente ), leur apprenaient les bonnes manières, comment devenir une bonne maîtresse de maison, ou encore, comment être un bon faire-valoir pour son mari, car à cette époque, la femme bourgeoise se devait de représenter son mari par sa présentation physique et sa culture. Une bonne maîtresse de maison devait aussi savoir chanter et jouer d'un instrument ( le piano était le plus courant ) pour pouvoir distraire les convives lors de soirées mondaines, fréquentes dans cette classe sociale où les gens aimaient se montrer. Les femmes, par ailleurs, organisaient souvent des visites chez d'autres Dames du même rang social : l'unique but des Bourgeois est la représentation.

Au XIXè siècle, de multiples courants sont basés sur des influences telles que l’Histoire ancienne et classique, l’exotisme et l’influence du costume populaire.

(L’histoire du costume populaire a commencé au début du XIXè siècle. Les costumes masculins se féminisent et les robes que portaient les femmes se modernisent en représentant, de part leurs textures et leurs formes, le luxe de la société bourgeoise aux yeux de tous).

Le plus souvent, les caractères de mode donnés à certains costumes se réfèrent dans l’Histoire ancienne et contemporaine de l’occident, ainsi qu’à l’antiquité et à l’actualité politique. Cependant, un nouvel esprit de modernité anime ce siècle. Pour la bourgeoisie, le monde élégant du XIXè siècle était splendide et luxueux. La mode du XVIIIè siècle a rapidement évolué en apportant, au XIXè siècle, des créations plus complexes

à porter, mais plus sophistiquées, car les tenues vestimentaires sont créees et portées dans le seul et unique but d’être représenter. Au XIXè siècle, c’est aussi l’apparition de la haute-couture, lancée par l’Impératrice Eugénie

, épouse de Napoléon II,  qui fit appel à Charles Frédéric Worth

(d’origine anglaise, il est le créateur du concept de couturier et des maisons de Haute-couture. Au milieu du XIXè siècle, Worth est à l’origine d’une véritable révolution en apportant de nouvelles idées de modérnité et de luxure aux vêtements et en créant sa propre maison de couture à Paris. C’est grâce à son succès auprès de la société bourgeoise qu’il acquérira cette notoriété)

Il est vrai qu’à cette époque, la différenciation sociale se fait par la tenue vestimentaire. Mais cette différenciation disparaît petit à petit lors de l’expansion de la confection et du prêt-à-porter ( par opposition à la haute-couture, le prêt-à-porter est constitué de pièces vendues en tant que produits finis et non pas réalisés sur mesure ). C’est ainsi que Paris devient la Capitale de la mode, où toutes les confections deviennent réalisables, s’inspirant du luxe et des cérémonies de la Haute Société.